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dimanche 13 avril 2014

Ascension du Taillefer en raquette


EDIT : Bien s'assurer que le pas de la mine passe en raquettes en regardant les compte rendus skitour avant de s'engager dans ce périple. Certaines années le pas est en glace et est impraticable.

Voici le compte-rendu d'un petit week end bien ensoleillé passé dans le massif du taillefer fin mars 2014.

Après un petit trajet en décapotable depuis grenoble nous laissons la voiture à la morte. La montagne est bien enneigée ce qui nous permet de chausser les raquettes dès le départ. S'en suit la montée au lac de prévourey puis au lac de poursolet ou nous arrivons pour déjeuner. Cette première partie est bien tracée.


Lac de prévourey


Lac de poursollet
 A partir du lac, il n'y a plus aucune trace. Nous avançons donc au feeling. Cet aspect d'exploration est plutôt plaisant.

Vue sur le lac de poursollet
Montée au lac fourchu
Arrivée sur le plateau du taillefer avec au bout le gd Galbert
Arrivée à la cabane de la jasse
Le taillefer
La cabane 3* de la jasse.





Près du col du grand van



Le bon saint éloi lui dit:...


Pas de la mine



mercredi 22 janvier 2014

Retour à Ailefroide

   Voici 3 courses que nous avons effectuées cet été autour d'ailefroide afin de poursuivre notre découverte des écrins commencée il y a 2 ans (tour de l'ailefroide). Cette fois ci nous avons décidé de planter notre tente au camping d'ailefroide puis de réaliser des courses en 1 ou 2 jours en bivouaquant sous une tarpe. Le temps de battement entre les ascensions étant utilisé pour parcourir les grandes voies d'ailefroide.
Ces 3 courses sont de niveau facile à assez difficile en mixte.

 Traversée du pelvoux:


Cette course de neige est une grande classique des écrins. De nombreuses cordées se lancent chaque jour, nous n'étions donc pas seul. Son caractère mixte et sauvage en font une très belle course peu difficile.

Jour 1: Marche d'approche afin de bivouaquer sur la bosse de Sialouze.
Jour 2: Montée à la pointe puiseux par le couloir coolidge puis descente par le glacier des violettes.

Marche d'approche:

Parti d'Ailefroide vers 10h nous arrivons au refuge du Pelvoux dans l'après midi. Après une petite pause nous continuons l'ascension jusqu'à la bosse de Sialouze pour bivouaquer et augmenter notre temps de sommeil. En chemin nous rencontrons des gens qui reviennent de l'aiguille de Sialouze.

Ascension

Après une nuit agitée pendant laquelle il est tombée sans interruption un mélange de neige et de grèle, nous nous préparons pour la montée. Le temps s'est stabilisé et il fait plutôt beau. Nous voyons les lampes frontales partant du refuge en contrebas, et nous nous dépêchons de finir de nous préparer afin d'être les premiers dans le couloir final. Cette montée sans grande difficulté est néanmoins assez raide. Avec nos gros sacs nous peinons à avancer dans le mix grèle/neige. Ce qui fait que nous nous retrouvons vite dépassé par quelques cordées. L'arrivée sur le glacier du pelvoux au sommet du couloir est vraiment magique et nous motive sans problème à gravir la dernière petite montée jusqu'au sommet. S'entame alors la descente qui va s'avérer assez longue. Nous commençons par une randonnée neigeuse facile au milieu de ce glacier magique avant d'être confronté à un premier problème: Le passage d'une rimaye. En effet une crevasse sans fond nous bloque le passage et le seul pont de neige est fondu. Nous devons donc mettre en place un assurage afin de passer le précipice. S'en suive alors une série de 4 rappels qui nous permettent de quitter la neige puis une descente à flanc de montagne afin de retourner à Ailefroide.


Bivouac sur la bosse de Sialouze
Version jour

Version nuit

Premier rappel de la descente

Second rappel afin de rejoindre le glacier des violettes


 Pointes des cinéastes:

Après avoir découvert les joies de l'escalade en haute montagne lors de courses mixtes nous avons décidé de gravir les pointes des cinéastes. Cette course d'escalade peu difficile consiste en un suivi de crête sur un rocher pas trop mauvais. Plusieurs variantes existent et permettent d'ajuster le niveau d'escalade en fonction des conditions.

Parti d'Ailefroide à 1h, nous arrivons au près de Mme Carles vers 2h30. En chemin nous voyons les cordées partir du refuge du glacier blanc pour gravir les agneaux. Nous arrivons à la fin de l'épisode neigeux en début de matinée. L'itinéraire retenu est le trajet classique avec quelques passages plus technique par la voie du vieux piton. Ces passages sont cotés en 4 sur notre topo mais nous semblent être d'un niveau supérieur. Le passage des différentes pointes est vraiment magique avec une superbe vue sur les écrins. Finalement nous effectuons les 3 ou 4 rappels de descente sans souci et cassons la croute près du refuge du glacier blanc. La descente qui s'en suit est assez longue et nous arrivons à ailefroide vers 19h.

Levé de soleil sur le pelvoux
Les pointes des cinéastes
 
Montée vers la première pointe
 
Vue sur le glacier blanc


Vue surplombante sur les premières pointes








  Barre des écrins - face S:

Le projet initial, engendré par un excès d'alpinisme informatique, était de gravir la barre par la face sud-est. Vu nos dépassements réguliers des temps de courses nous décidons de ne pas tenter cette course nécessitant un grand engagement et nous rabattons sur l'ascension en mixte de la face sud.

Jour 1: Passage du col de la Temple afin de bivouaquer au dessus du refuge de Temple écrins
Jour 2: Ascension de la barre des écrins puis descente au près de Mme Carle

En prenant la navette du matin nous arrivons vers 8h au près. Commence alors la longue ascension du glacier noir. Cette fois ci le glacier est enneigé et nous connaissons le chemin, notre progression est donc assez rapide et nous arrivons au col de la temple pour déjeuner. La descente vers le refuge temple écrins ne pose pas de problème et nous trouvons des emplacements de bivouac herbeux au dessus du refuge.

Réveil à 1h, nous sommes donc les premiers à partir. Après un passage sur un sentier déneigé bien défini nous chaussons les crampons pour gravir le glacier des avalanches. En chemin ma lampe frontale glisse de mon casque et je la vois partir en contrebas sans pouvoir la rattraper. Nous n'avons donc plus qu'une lampe pour deux... Arrivé au col nous sommes rattrapé par 2 autres cordées. Commence alors la partie rocheuse de la course sur un rocher de qualité moyenne, malgré quelques égarements nous arrivons assez rapidement au sommet de l'éperon. La dernière partie glaciaire est très raide et avec un seul piolet non technique nous avançons lentement. Finalement nous arrivons au pic lory puis au sommet de la barre en même temps que la foule de la face nord. La descente s'avère fastidieuse car il est impossible de doubler sur cette arrête et de nombreux groupes trainent. Nous arrivons tout de même à temps au près de Mme Carle pour prendre la navette du soir qui nous ramène à Aileroide.



Bivouac face aux bans et au gioberney
La barre des écrins semble inaccessible

Pelvoux, Pic sans nom, glacier noir

Vue plongeante sur le col des avalanches

jeudi 16 janvier 2014

Week end prolongé dans le Val d'Aoste

Notre séjour en raquette dans le Vercors de 2012 nous a fait découvrir les possibilités de ce mode de transport. Avant d'investir dans des skis de randos nous avons décidé de monter un nouveau projet dans les Alpes Italienne près d'Aoste. En effet nous cherchions un endroit sauvage, loin des pistes de ski possédant des abris non gardés et des sommets intéressant.

Le 8 et 9 mai 2013 étant fériés, nous en avons profité pour partir 4 jours. L'accès à la vallée d'Aoste sans voiture est un peu compliqué. Heureusement Eurolines relie Paris à Aoste moyennant une bonne nuit de route. D'Aoste un bus va à chatillon puis un second permet d'accéder à la vallée de Valtournenche.  Ainsi en partant de Paris à 22h45 on arrive à Valtournenche vers 13h le lendemain.

 Jour 1:

Arrivée à Valtournenche vers midi, nous entamons directement la montée vers le lago di Cignana. Cette première partie est complétement déneigée vu la saison. A partir du lac la neige est encore présente mais est vraiment mauvaise. Même avec les raquettes nous nous enfonçons bien. De plus de nombreux passages raides sont compliqués à négocier et nous obligent à sortir la corde pour s'assurer. Finalement nous arrivons à la nuit tombée à l'abri Manenti après avoir sérieusement pensé à réaliser un igloo.

Valtournenche en fin d'hiver



Vue sur le lago di cignala - ambiance fonte des neiges


 Jour 2:

Après une bonne grasse matinée nous partons explorer le vallon du lac du dragon et entamons l'ascension d'un petit pic. Le bivouac manenti (2 places) nous ayant bien plu nous décidons d'y passer une seconde nuit à l'abri du vent et de la neige qui tombe bien.

Le bivouac Manenti - Séchage des chaussures au "soleil"

Vue sur le bivouac depuis le Refuge Perucca avec nos traces



Jour 3:

Nous nous réveillons avec un panorama magique, la neige a effacé toute trace de vie autour du bivouac. La marche est donc beaucoup plus simple car nous ne nous enfonçons plus à chaque pas ce qui nous permet de rejoindre le bivouac Rivolta pour midi. Là bas nous trouvons un topo de la pointe de Tsan et nous décidons de tenter l'ascension avec corde et crampon par le col de tzan où nous arrivons vers 16h. Vu l'heure tardive nous décidons de ne pas poursuivre la montée et profitons de la superbe vue sur le Cervin avant de redescendre à l'abri.





Montée au col


Vue sur le Cervin depuis le col de Tzan

Montée au col très raide


Jour 4:

Parti du bivouac dans la matinée nous retrouvons rapidement la terre ferme avec ses troupeaux de bouquetin. Les sentiers ne sont toutefois pas clairement indiqués et quelques marquages sont invisibles à cause de la neige ce qui nous fait perdre quelques heures et créé quelques tensions. Finalement nous arrivons à temps à Valtournenche pour prendre le bus qui nous rammène à Aoste. Nous arrivons à Paris le lendemain vers 6-7h.

Bivouac Rivolta



Fonte des neiges